SPIRITUALITE & PHILOSOPHIE
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inscrite au fronton du temple de Delphes
PANDORA, la première femme.
Pandora fut une des premières femmes créées par Zeus, avec l’aide d’Héphaïstos, son fils boiteux, dieu du feu. Selon Hésiode, Zeus l’aurait conçue pour punir les hommes en général et Prométhée en particulier. Mais pour comprendre les raisons de cette animosité, il nous faut remonter un peu dans le temps, aux raisons de cet antagonisme.
Prométhée
Explication des origines, la mythologie grecque se devait d’élucider celle des êtres vivants et la différence entre animaux et humains. La tâche de les créer avait été assignée par Zeus à Prométhéefils d’un Titan : tout d’abord, il avait créé les hommes en pétrissant de l’argile avec de l’eau et Athéna leur donnait le souffle de la vie. Prométhée présentait ensuite ses figurines à Zeus qui les approuvait. Un jour, il oublia de montrer à Zeus un humain particulièrement réussi, le jeune Phaenôn (qui veut dire « brillant »). Zeus le transforma en planète sous le nom de Saturne. Ce fut le début du conflit avec Zeus.
Mais il fallait attribuer aux êtres vivants leurs qualités respectives. La tâche fut confiée à Prométhée. Son frère Epiméthée (« Celui qui réfléchit après ») le supplia de lui laisser faire cela. Tous deux avaient à leur disposition un certain nombre de qualités, en nombre limité, dont ils pouvaient doter à leur guise les êtres qu’ils avaient pour mission de faire naître. Conformément à son caractère, Epiméthée se mit au travail sans réfléchir, et il créa les animaux en leur attribuant la quasi totalité des qualités que les deux frères avaient en réserve. C’est ainsi que la force et la vélocité, la ruse et le courage, et toutes sortes de moyens physiques de défense ou d’attaque, furent distribués généreusement aux différents animaux, si bien que la réserve se trouva épuisée au moment où il en vint aux hommes.
Il appartenait à Prométhée de réparer, dans la mesure du possible, l’imprévoyance de son frère ; il y parvint tant bien que mal, mais fut pour cela contraint de dérober aux dieux le feu céleste, seul moyen de pallier l’infériorité physique et même « psychologique » dont les hommes risquaient de souffrir par rapport aux animaux. Il y ajouta les arts et techniques et même la médecine.
Pour les protéger et les avantager, Prométhée truqua le partage de ce qui revenait aux dieux lors des sacrifices : Il partagea un bœuf, d’un côté, il mit en tas les meilleurs morceaux, toute la bonne la viande mais mise dans l’estomac peu ragoûtant de la bête. De l’autre côté les os recouverts de la belle graisse attirante avait fière prestance. L’idée était de tromper les dieux et elle réussit. Zeus décida de priver les hommes du feu. Prométhée transporta une flammèche dans une tige de fenouil et en fit don aux hommes ; il leur apprit également le travail du bois, la culture, la domestication des bêtes, les médicaments, sciences et arts.
Pour se venger des hommes et de Prométhée (« Celui qui réfléchit d’abord ») Zeus se servit du frère de celui-ci, Epiméthée (« Celui qui réfléchit après »). Alors qu’il n’y avait jusque là que des hommes, Zeus décida avec l’aide d’Héphaïstos de fabriquer une créature merveilleuse à l’image des immortelles, Pandora.
Pandora signifie qui a tous les dons, donne toute sorte de présents, bienfaisant, fécond. Le père des dieux se dit en son coeur au sujet des hommes: « (...) moi, en place du feu, je leur ferai présent d'un mal, en qui tous, au fond du coeur, se complairont à entourer d'amour leur propre malheur" Pandore fut créée par tous les Olympiens ensemble. Ce fut Héphaïstos qui façonna dans l'argile une poupée à l'image de sa propre épouse, la divine Aphrodite, et qui anima la figurine comme un robot vivant, appelé, sous des apparences de beauté et de timidité insoupçonnée, à devenir une calamité pour les hommes. Les autres Dieux, tombés sous le charme de cette réplique de la Déesse de l'Amour, accordèrent à cette poupée de nombreux présents en plus de la beauté physique et de la douceur, l'intelligence subtile, la perspicacité, l'adresse tactile, le sens de l'adaptation, et bien d'autres qualités, mais un seul défaut : la curiosité. Les Dieux appelèrent cette merveille Pandora (Pandore en français) qui signifie "Tous les dons » ou également « Don de tous (les dieux)". Zeus présenta aux Dieux la première représentante de l'espèce féminine, vêtue d'une robe éblouissante, recouverte d'un voile brodé, une guirlande de fleurs dans sa chevelure soyeuse, et portant une couronne d'or. La déesse aux yeux pers, Athéna, lui noua sa ceinture, après l'avoir parée d'une robe blanche, tandis que de son front ses mains faisaient tomber un voile aux mille broderies, merveille pour les yeux. Autour de sa tête elle posa un diadème d'or forgé par l'illustre Boiteux lui-même, de ses mains adroites (...), merveille pour les yeux. (...) un charme infini illuminait le bijou. Aucun homme ne peut résister à une vierge si aimable. Ce mal si beau (...), superbement paré par la Vierge aux yeux pers, piège profond et sans issue, destiné aux humains émerveillait les dieux immortels. »
Sa beauté était maléfique d’autant qu’Hermès lui avait enseigné le mensonge et la dissimulation. Zeus l’offrit à Epiméthée qui avait une solide réputation d’étourderie. Lui ayant remis comme dot une boîte (ou une jarre) avec interdiction absolue de l’ouvrir, Zeus fit amener Pandora à Epiméthée. Bien que Prométhée eût recommandé à son frère de ne rien accepter de Zeus, ni femme ni cadeau, il fut séduit par la beauté de Pandora et l’épousa. Celle-ci, rongée par la curiosité, ne put s’empêcher d’ouvrir la boîte. Les maux s’en échappèrent et se répandirent sur la terre, se mélangeant aux biens. Effarée, Pandora essaya de refermer la boîte, mais ne réussit à y retenir que l’Espérance. Le mal était fait. A cause d’une femme trop curieuse (et d’un mari sans autorité), les mortels qui vivaient sans peine ni souci affrontèrent toutes sortes de difficultés, maladies, vieillesse, crimes, mort, et durent se tuer à la tâche. Là se rattache la fâcheuse réputation de la femme et de la boîte de Pandore devenue symbole des tragédies engendrées par la curiosité féminine ou plus simplement par l’étourderie.
D'autres traditions veulent que cette jarre ait renfermé, non les maux, mais les biens, et qu'elle ait été apportée à Epiméthée en présent de noces, par Pandora, de la part de Zeus. En l'ouvrant inconsidérément, Pandora laissa les biens s'envoler, et s'en retourner au séjour des dieux, au lieu de demeurer parmi les humains. C'est ainsi que les hommes furent affligés de tous les maux ; seule, l'espérance, pauvre consolation, leur demeura.Du moins c’est ce que les commentaires habituels nous laissent entendre.
Or, c’est la présence de l’espoir dans cette boite qui est étonnante et qu’il faut interroger. Si l’espérance est dans la jarre contenant tous les malheurs de l’humanité c’est donc qu’elle en est un des maux ! Pourquoi ? Parce qu’elle tire des traites sur l’avenir que l’on s’approprie ainsi en quelque sorte. Or l’avenir n’appartient à personne, on n’est même pas sûr qu’il appartienne aux dieux. Dans l’antiquité on parle de « destins » attribués aux hommes par tirage au sort ou directement assignés par les dieux ; et dans un destin il y a quand même de la marge pour des initiatives, pour une part personnelle, ce n’est qu’une orientation générale. Le problème de l’espérance c’est qu’elle crée des attentes, et les constitue comme valides alors qu’on peut espérer n’importe quoi ; l’espérance n’est pas une garantie de valeur. Du fait de l’investissement dont elles font l’objet, naturellement, on ne peut s’empêcher d’y croire car en se forçant à y croire on pense infléchir le destin et en obtenir la réalisation. Le mécanisme de la prière est identiquement basé sur des attentes fortement investies doublées d’une sorte d’achat ou de monnayage par échange (de récitations, sacrifices, offrandes, retenues, compensations, souffrances, etc.). C’est pourquoi espérance et foi sont si souvent associées dans les religions.
Alors, si on en reste là de cette histoire, tout le monde, surtout les hommes, trouvent l’histoire sympathique, le machisme masculin y a son compte, les archétypes féminins les plus éculés y puisent une vigueur renouvelée. Mais, puisqu’il s’agit de Pandore, donc d’une figure trompeuse destinée sous des apparences séductrices à nous abuser, il convient de se demander si on n’est pas en train de se faire avoir en restant à ce premier niveau qui flatte nos ego en nous confortant dans nos illusions. N’y aurait-il pas une autre Pandore, sous-jacente à la première, à celle qui occupe tout le devant de cette scène haute en couleurs et en machisme bon teint ? Car une métaphore peut en cacher une autre, un niveau apparent servir à masquer un deuxième sens.
Quel pourrait bien être cette autre signification recouverte du masque pittoresque de la femme- calamité, premier niveau de l’histoire ? Il faut que cet autre écho ait suffisamment de points communs avec le personnage premier de Pandora, et qu’il lui corresponde terme à terme. Ce miroir similaire à la Pandora visible doit tout d’abord être invisible (cf le blé caché, le feu dans la tige de fenouil, comme le besoin, la faim, etc. depuis que Zeus a contraint l’humanité au travail). Il doit avoir les mêmes traits d’une séduction irrésistible, être un personnage fondamentalement trompeur, que l’on porte en son cœur, dont on tombe amoureux. En un mot qui est tout-puissant mais dont la toute-puissance se révèle être un leurre. Et tout le monde est à même d’en faire l’expérience amère ou désenchantée.
Un indice ? Cela a à voir avec ce qui reste dans la boîte ou jarre, qui elle-même n’est autre que, vous l’aurez compris, notre boîte…crânienne.Cette fonction pan- dorique, qui a toutes les puissances, qu’on porte avec nous dans notre boite, qui intervient à propos de toute chose et dans tous les rapports humains c’est celle de l‘Imaginaire.
Irrésistible, l’imaginaire, oui : quand on lui laisse la bride sur le cou, notamment la nuit, la folle du logis se déchaîne et nous enchaîne à ses images, à ses séductions. Et elle contient effectivement tous les maux ceux dont on se repaît sur l’écran noir de nos insomnies, de nos vengeances ou rancoeurs. Contenir l’espérance, oui c’est toujours à notre avantage que l’on fantasme, même dans les humiliations que l’on ressasse car on est toujours rétabli, reconnu, adulé, happy endé dans nos scénarios.
Toute-puissante, pourvue de tous les dons, elle l’est : on va en tous lieux, on remonte le passé, on voit l’avenir, on remodèle les évènements à notre avantage cette fois-ci, etc.
Invisible, on ne la voit pas agir chez l’autre et parfois même chez soi. On la porte en notre cœur comme la part la plus riche de nous-mêmes. Insatiable, elle l’est, on peut revenir indéfiniment sur le thème qui nous tient à cœur.
Elle est ce « présent des dieux » mais qui est une absence, une puissance flouée, fallacieuse, un faux-semblant de divinité, de puissance.
Y compris au cœur du plus authentique, du plus sacré, celui de l’amour, de la fidélité c’est pour cela que l’histoire est mise en scène autour d’une histoire d’amour, de mariage, on a tendance à l’oublier.
C’est l’engagement, le pari sur l’avenir parce qu’il a l’outrecuidance d’engager le temps, qui est de l’hubris, un orgueil démesuré surtout dans une civilisation où le désir est un dieu qui tire ses flèches sur qui il veut, c’est lui qui choisit, pas l’homme. Ce pari, que seul pourrait tenir un dieu, mais même eux ne le font pas, l’homme, lui, y prétend. C’est bien de l’hubris, car l’homme, en plus, y croit.
La solution serait plutôt dans le paradoxe, dans la promesse inverse : On devrait plutôt promettre au conjoint d’être infidèle : on serait sûr de tenir notre promesse et si on ne la respectait ce ne serait pas bien grave. Alors que même en se retenant, on reste avec le dépit et la frustration d’un amour non réalisé alors qu’il nous faisait l’honneur de nous avoir choisi. On crée de l’amertume en soi, on en veut à l’autre (après tout ce que j’ai sacrifié pour toi…etc.), l’autre devient débiteur, c’est un cortège de malheurs que l’on ouvre. En créant des attentes démesurées chez soi comme en l’autre on se condamne à être traître pour l’autre et relaps à nos propres yeux, on devient le créateur des maux qui nous affligent : disputes, zizanies, haine, meurtres qui sont contenus dans notre boite crânienne, i.e. notre esprit.
Cette calamité Pandorique ce n’est pas la femme, c’est le fantasme en tant qu’on y croit. C’est-à-dire une représentation dont on espère tout parce qu’on la rend idéale et surtout, erreur monu – mentale, parce qu’on la décrète absolue. Toute représentation absolue est une calamité, non seulement parce qu’elle nie la relativité de toute chose qui est périssable, mais surtout parce qu’on y croit ; la croyance découle obligatoirement de cette absoluité postulée. Tout absolu par sa déclaration de principe est ipso facto une croyance, un pari métaphysique, un postulat définitif et qui se veut fondateur. C’est-à-dire qu’on en espère quelque chose, ne serait-ce que le fait d’être fondateur, de faire référence en la postulant comme l’être même.
C’est cela qui est dangereux et qui est mis en scène comme danger portant dans sa traîne la cohorte des maux de l’humanité. Il faut oser interroger le phénomène de foi, de croyance, en notant bien qu’il n’est pas spécifiquement religieux. On a vu ce qu’il peut donner avec ces croyances qu’ont été communisme, nazisme, etc. Le fantasme cru est bien une boite de Pandore.
Une idée n’est pas dangereuse en soi, c’est le rapport qu’on entretient avec elle qui l’est. Parce que et à partir du moment où elle dispense de penser, elle devient un implant affectif manipulable par des comportements de collusion, déni, et phénomènes substitutifs.
La foi est le chérissement d’une représentation, au point d’en faire un absolu, une sorte d’entité en soi. Cela peut concerner des domaines non religieux : regarder les supporters de foot dans les gradins d’un stade. Ils incarnent la ferveur en un absolu, l’adhésion, l’identification, la collusion de la foule, le phénomène fusionnel.
Vivre dans la réalité ou dans sa représentation ?
A un journaliste toujours férocement critique à l’égard de la politique US, un des conseillers du Pdt Bush disait « savez-vous comment on vous appelle ? Les reality basic men, les hommes de l’ancienne réalité, vous commentez mais toujours en retard parce que nous nous faisons la réalité, nous la créons et vous vous la commentez mais pendant ce temps nous créons déjà la suivante. On ne saurait mieux dire à quel point certaines personnes peuvent être prisonnières de leur propre imaginaire au point de croire qu’ils créent la réalité même s’il reste vrai qu’ils ont un réel pouvoir de nuisance et une hubris vraiment démesurée.
L’espérance : fantasme + croyance
On peut alors reprendre à notre compte ce que les anciens disaient de « la » Pandora en mettant le mot imaginaire ou plus précisément encore le terme fantasme à la place de « femme »:
« Elle a un esprit de chienne (appétit alimentaire et sexuel insatiables, elle trompe son hôte) un tempérament de voleur et est faite de mensonges et de coquetterie. La parole lui est donnée, non pour dire le vrai et exprimer ses sentiments, mais pour dire le faux et camoufler ses émotions. C'est de Pandore « qu'est sortie la race, l'engeance maudite des (femmes)-fantasmes, terrible fléau installé au milieu des hommes mortels. Ils ne s'accommodent pas de la pauvreté odieuse, mais de la seule abondance ». On ne saurait mieux définir l’illusion de la soif de biens, de la consommation insatisfaisante toujours à renouveler.
Cadeau empoisonné, « kuneos noos » caractère de chienne (féroce et servile, corruptible et ne lâchant pas le morceau), non-visible mais qui donne à voir, insatiable rien ne l’apaise/on ne s’en lasse pas, séduisante on ne peut y résister, enfin Tous les dons/dons de tous, de tous les dieux elle signifie qu’elle concentre en elle la spécificité des dieux « l’omni-dons » mais fausse-trompeuse en un mot illusion. Le fantasme que l’on ressasse est cette capacité qui fait de nous apparemment l’équivalent des dieux, qui nous donne l’impression de l’omnipotence, de l’ubiquité, de pouvoir revenir dans le passé comme d’aller dans le futur. Le fantasme ou au sens large l’imagination, mais en tant qu’on y croit, sont véritablement un malheur parce qu’ils s’insinuent en tout domaine, sont la séduction même à laquelle personne ne peut résister. L’imagination sans bride, sans contact avec le réel représente l’amie de tous, que dis-je, l’épouse idéale, celle qui épuise chacun, qui est insatiable, toujours grosse de projets, éternelle parturiente de sa fille aussi trompeuse et séduisante qu’elle : Espérance.
Si le fantasme, redoublé par le fait d’y croire, est un des maux de l’humanité, quelle est la solution ? Il y en a deux :
Comme Epi et Pro méthée sont en miroir, cette solution est un miroir de l’Imaginaire mais avec la différence majeure de la distanciation là où l’imaginaire est collusion, fusion, indifférenciation. C’est le Symbolique, la création de quelque chose, mais sans y croire ! Quoi par exemple ? Une historie, une allégorie, un mythe, le théâtre, etc… il permet de juguler l’Imaginaire, de le tenir dans de justes mesures, et ensemble ils donnent accès au réel. Ainsi, on imagine d’abord puis on passe au tamis des connaissances et cela permet de construire, de réaliser ce que l’on entreprend en effectuant les réajustements nécessaires. Le passage de l’Imaginaire au Symbolique on le voit dans ce saut qualitatif qu’a été la transmutation du meurtre collectif perpétré dans la réalité mais qui était une production de l’Imaginaire : en tuant une victime collective le groupe s’apaisait sur le dos du bouc émissaire et résolvait pour un temps sa crise d’indifférenciation, d’identité mise à mal, ou une crise de société (confrontation à d’autres valeurs, techniques, cultures ou modes d’appréciation). Où voyons-nous actuellement, chaque semaine, des foules immenses, unanimes, vociférant en un choeur uni, dans une ferveur que les religions leur envieraient, se levant comme un seul homme en regardant un groupe des leurs d’une dizaine de personnes se battant contre un groupe similaire, en miroir, pour posséder une tête décapitée à peine allégorique, de cuir, ronde ou ovale, rebondissant mal dans le cas du rugby. Dans d’autres pays c’est un mouton ou sa peau comme enjeu chez les Oustachi. Le sport est cette toute fraîche transposition de l’unanimisme collectif, fusionnel et encore facilement meurtrier si le groupe des supporters x rencontre un groupe de l’équipe adverse. Mais c’est déjà une grande avancée qui a permis de mettre fin aux rivalités meurtrières du Bronx dans les années 60.
Comment…, ah… vous voulez une fin heureuse à cette histoire ? Vous êtes insatiable, et en plus vous êtes, je vous le signale, dans l’espérance, là ! Enfin, bon, comme cela revient à me placer dans le rôle d’un Zeus aux pattes de mouche ou de cet autre Prométhée qu’est l’écrit vain, je m’exécute.
Pyrrha (« la Rousse »), fille de Pandore et d’Epiméthée, épousera Deucalion, fils de Prométhée et de Pronoia (« prévision, préscience, prévoyance, précaution, etc. »). Deucalion (« cabane en bois mouillée ») fut une sorte de Noé.
Ils survécurent au Déluge que Zeus enverra pour anéantir tous les hommes en construisant une arche qui flotta neuf jours avant de s’échouer sur le mont Parnasse.
Etant allé consulter la déesse Thémis, celle-ci conseillera alors à Deucalion et Pyrrha de jeter les os de leur mère par-dessus leur épaule afin de faire renaître la race humaine. Interloqués d'abord par cette recommandation sacrilège, ils réfléchirent et trouvèrent la solution de l'énigme : quelle est la mère universelle ? La Terre !
Et en jetant des cailloux par dessus leur épaule (en geste qui devint symbole de désinvolture)
ils recréerent chacun, Deucalion les hommes, Pyrrha les femmes. Un bon départ pour une nouvelle humanité, fondée sur un iconoclasme !
Des dieux primordiaux, Ouranos (Ciel) et Gaïa (Terre), les Titans étaient les enfants. Dirigés par Cronos ils détrôneront leur père. Pour ne pas être évincé à son tour Cronos mangera ses enfants sauf Zeus que sa mère Rhéa parviendra à sauver en lui substituant une pierre. C’est Zeus qui, de l’Olympe, commencera une guerre de dix ans contre les Titans de la génération précédente, tellement terrible et démesurée qu’elle est restée dans le langage courant sous l’adjectif de titanesque. Peut-être les Titans figurent-ils dans la mémoire mythologique l’autre branche des hominiens ou hominidés dont la race s’est éteinte… ou a été éradiquée au cours d’une longue extermination.
Il convient de remarquer que « doron » signifie don, tribut, offrande aux dieux, mais aussi moyens de corrompre
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hein... quoi... dessous...y a une réponse de... Mme Pandora ? ?
et aussi...de....